Une start-up (« jeune pousse ») désigne généralement une société technologique en début de vie et à fort potentiel de croissance.
Ces sociétés innovantes, qui font souvent l'objet de levées de fonds, sont soutenues par les investisseurs privés et par l’État à travers la banque publique d’investissement. Toutefois, près de 90 % des start-up disparaissent faute d’avoir trouvé une viabilité économique. Le point dans cet article.
Start-up : définition et caractéristiques
Une start-up est une entreprise qui vient d'être lancée par ses dirigeants et actionnaires.
Son objectif est d’imposer un produit ou un service innovant sur un marché donné et dans un contexte initial de grande incertitude.
Bon à savoir : 9 dirigeants de start-up sur 10 ont au moins un niveau d’études Bac + 5 et près de 10 % sont des femmes.
Selon les spécialistes du secteur, une start-up se distingue par 3 grandes caractéristiques :
- une perspective de forte croissance ;
- l’usage ou la création d’une technologie nouvelle ;
- un besoin de financement assuré par des levées de fonds, puisque 25 % des start-ups ont des fonds de capital-risque dans leur capital.
Une fois cette phase de recherche achevée, la start-up disparaît, soit parce son projet est mauvais, soit parce qu’elle réussit et finit par être phagocytée par un grand groupe.
Devenues des mégagroupes, certaines ex start-up continuent à revendiquer un esprit « pionnier ». Ainsi, Google, ancienne start-up, accepte que 20 % du temps de travail de ses collaborateurs soit consacré à un projet personnel, notamment afin de réduire le turn-over de ses ingénieurs.
Start-up et modèle de croissance
Du fait de son caractère innovant, une start-up ne peut pas définir toutes les composantes de son marché et développer une activité immédiatement rentable. Investir dans une start-up, c’est donc faire un pari sur l’avenir.
Selon une étude menée par Tech.eu, la France est le leader européen dans l’amorçage des start-up, devant le Royaume-Uni et l'Allemagne.
Les fonds d’amorçage sont généralement utilisés pour financer tous les frais préalables à la mise au point du produit (ou service) de la société. En France, en 2015, 97 opérations ont été financées à hauteur de 371 millions d’euros.
Quel que soit son secteur d'activité, une start-up cherche à capter la valeur d'un marché et à le dominer. Pour imposer ce modèle de croissance, elle doit disposer d’un certain nombre d’atouts :
- une équipe hyper compétente, motivée, imaginative et disposant des relais qui lui permettront de faire connaître son activité ;
- un produit ou service innovant lui octroyant un avantage concurrentiel indiscutable ;
- une offre adaptée à un marché au potentiel significatif, promesse d’une forte rentabilité.
Lors de la création d’une start-up, ses créateurs ont le choix entre plusieurs statuts juridiques, dont celui de la SAS ou de la SARL.
D’une façon générale, la SAS est préférée par les créateurs, car elle permet d’émettre différentes catégories de valeurs (actions de préférence, actions ordinaires, etc), utiles pour faire entrer rapidement des investisseurs au capital.
Financement des start-up
Pour se financer, les start-up disposent de différentes sources, dont les « business angels ».
Ces investisseurs providentiels sont prêts à investir une fraction de leur patrimoine dans une jeune société au potentiel innovant.
Bon à savoir : la France compte entre 5000 et 8000 business angels. En moyenne, ils investissent 16 000 € chacun, mais 1 français sur 4 se dit prêt à investir dans une start-up.
Un cran au-dessus, les grands groupes industriels capitalisent fréquemment des start-up. Certaines entreprises comme Total ont même créé des fonds de capital-risque.
Au niveau de l’État, la banque publique d’investissement fonctionne comme un guichet unique. Elle fournit à chaque start-up un interlocuteur afin de faciliter ses recherches de financements. Les régions sont également actives.
Les fonds d’investissement français (Alven Capital) ou étrangers sont aussi d’importants pourvoyeurs de fonds pour les start-up. En 2015, selon Tech.eu, 33 fonds étrangers les ont accompagnées, dont un tiers pour des montants compris entre 10 et 100 millions d'euros.
Parmi les fonds d’investissement les plus importants, on peut citer les américains Insight Venture Partners, et Lead Edge Capital, ainsi que le suédois Vostok New Ventures.