Il est possible de créer son entreprise à l'étranger, que ce soit pour y installer votre siège social, y développer une nouvelle activité, ouvrir une franchise ou reprendre une entreprise. Mais quelles sont les démarches à effectuer ? Découvrez comment implanter votre entreprise à l’étranger.
Créer son entreprise à l'étranger : quels types de structures ?
Il est important d'appréhender correctement les modalités de création d'entreprise à l'étranger. Il existe différentes possibilités d'implantation de votre structure.
En voici quelques notions et leurs caractéristiques associées :
Types de structure | Projets | Caractéristiques |
---|---|---|
Siège social | Si un entrepreneur souhaite exercer son activité à l'étranger. | Avec un siège social à l'étranger, l'entrepreneur :
|
Bureau de liaison | Si une entreprise souhaite uniquement établir un lien avec des acteurs d'un pays. |
Le bureau de liaison a un rôle de relais, mais ne permet pas d'exercer une activité en tant que telle. Sa gestion administrative est assurée par la société mère. |
Succursale | Si une société souhaite étendre ses activités à l'étranger. |
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Filiale | Structure permanente avec une personnalité juridique indépendante de la société française. | Une filiale dépend de la législation en vigueur dans le pays d'implantation. |
Société Européenne | Exercer son activité dans différents pays de l'Union européenne | _ |
Quelles sont les démarches pour créer une entreprise à l’étranger ?
Développer sa notoriété, multiplier son chiffre d’affaires… les entreprises ont de nombreuses raisons d'envisager l'implantation à l’étranger. PagesJaunes fait le point sur les deux premières démarches à effectuer.
Bien s'informer
Chercher des informations est primordial pour bien préparer votre projet. Renseignez-vous tout d’abord, et de manière détaillée, sur le pays dans lequel vous souhaitez développer votre activité :
- Est-il stable politiquement et économiquement ?
- Quelles sont ses pratiques culturelles ?
- Comment se porte son commerce extérieur ?
- Quel est son indice de la facilité de faire des affaires (Ease of doing business index) ?
Cette enquête préliminaire vous confortera dans votre choix ou vous orientera au contraire, vers d'autres contrées plus enclines à accueillir vos services. Vous serez capable à ce niveau de classer les pays et de mesurer s'ils sont " Business Friendly".
L'étude de marché est la seconde étape dans ce processus de recherches d'informations. Cette étude balaye un large spectre de questions indispensables à votre réussite (produit, clientèle, réglementation, opportunité) dont voici un échantillon :
- Existe-t-il une concurrence sur le type de produits ou services que vous proposez ?
- Existe-t-il un besoin identifié auquel votre produit répond ?
- Votre société a-t-elle une réelle opportunité de se développer là-bas ?
- Quel est le cadre juridique ? Existe-t-il une réglementation de certaines activités ?
- Quel est la fiscalité en vigueur et quelles sont les procédures douanières ?
Bon à savoir : L'implantation d'une entreprise à l'étranger suit la même méthodologie qu'une création d'entreprise dans votre pays d'origine avec des difficultés supplémentaires (langage, culture, déplacements) mais aussi des opportunités alléchantes.
Se faire accompagner et financer
Réaliser une étude de marché dans un pays lointain peut se révéler alambiqué. Heureusement, il existe des organismes spécialisés capables de vous renseigner, orienter, conseiller et même de vous former :
- les Chambres de Commerce et d’Industrie Françaises à l’Étranger (CCIFE) ;
- les Directions Régionales du Commerce Extérieur (DRCE) ;
- Ubifrance ;
- les cabinets d'expertise-comptable spécialisés ;
- etc.
L'étude du marché visé vous permet de vous projeter et de prendre des premiers contacts avec des financeurs. Le projet peut paraître viable mais si le financement ne suit pas, il n'est pas considéré comme faisable. N'ayez cependant pas d'inquiétude : si votre projet est adapté au pays ciblé et que votre étude de marché est solide, les possibilités de financements seront nombreuses.
Pour exemple, BPIfrance propose :
- un prêt de croissance international, pour financer des dépenses immatérielles et la croissance du Besoin en fonds de roulement (BFR) induite par la nouvelle implantation ;
- une garantie de projets à l’international, pour prévenir les risques économiques inhérents à une création d'activité ou au rachat d'une filiale à l'étranger. Les cas de délocalisations ne sont pas concernés.
Notions pour cibler le pays d'implantation
Le type de votre structure et sa capacité d'investissement vont largement orienter le choix du pays d'implantation.
Ainsi les sociétés solides, avec des résultats positifs et stables, oseront un ancrage au sein des secteurs émergents, considérés comme risqués, comme les pays d’Amérique latine ou asiatiques. A contrario, les nouvelles PME, novices à l’international opteront plus facilement pour une installation chez les pays frontaliers qui, en cas de succès, leur ouvriront les portes vers d’autres marchés plus lointains.
À noter : Les entreprises ou start-up développant des produits/services novateurs ou à la pointe de la technologie pourront se diriger vers les États-Unis ou le Japon, pays friands d'innovation et de talents.
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De l’idée au projet
Sommaire
- Le point de départ : l’idée
- Êtes-vous en adéquation avec votre idée ?
- L’étude commerciale